Le 21 novembre 2022
Bonjour,
Elle a passé la quarantaine, peut-être même la cinquantaine, elle est jolie, elle a un peu plus de caractère qu’à ses 20 ans. Elle fut mariée, elle eut un enfant puis elle se sépara. Dans les années 2000… un peu plus tard, en fait, vers 2010… car elle y a réfléchi longtemps. Peur de ne pas être là pour voir son enfant grandir, l’accompagner, lui apprendre la vie.
Et voilà, elle est célibataire et me raconte son idéal… masculin.
Non, ce n’est pas un prince, ni un macho, ni même un intellectuel, il n’est pas dans la communication, ni à la télé, encore moins sur un plateau de cinéma… c’est qu’un idéal, celui d’un homme en plus, c’est que pour elle, elle seule…
Son idéal est avant tout physique : grand, brun, yeux bleus, beau sourire, belles dents, élancé, et cultivé. Une certaine élégance, mais pas trop, plutôt sportif et « bougeant », ailleurs que sur le canapé devant le 7e match du mois ou au bistrot le vendredi soir !
Mais c’est encore plus : il est musclé, fort, protecteur, tout en étant doux, gentil, attentionné et bien sûr, compréhensif…
Le vrai plus, c’est qu’il l’écoute.
Elle a horreur des hommes taciturnes à qui elle devrait continuellement tirer les mots de la bouche, tout comme des excellents communicatifs, parlant tout le temps, racontant tout ce qu’ils ont vu et entendu et qui finalement, n’expriment pas vraiment… ce qu’ils ressentent…
Est-ce si difficile à trouver ? Trop demander ? Bonne question !
L’idéal, c’est parfois la carotte, accrochée au bout du bâton que chacun se met devant les yeux… pour avancer. Atteindre un objectif. Avoir un but dans la vie. C’est vrai, qu’est-ce qu’on est sans but dans la vie ?
L’idéal, c’est aussi une belle soupape de sécurité : c’est le topo détaillé face à l’inconnu, de moi-même face à moi-même, regroupant mes envies, mes désirs, mes rêves, mes projections, mes choix ! Eh oui, je le choisirai comme il me plaira, comme il me conviendra, comme c’est le meilleur pour moi. Je suis le centre du Monde ? Non…
L’idéal, c’est aussi une belle fuite en avant…ou en arrière… cela me permet de ne jamais trouver vraiment ce que je cherche, de faire faux bond à la première déconvenue, la première déception, le premier petit virage non prévu… de me crapahuter dans mes retranchements et de dire à la vie : eh bien voilà, tu vois bien, ce n’est pas ça. Moi, j’arrête !
L’idéal, ça me permet de chercher et de rester chercheuse, d’essayer sans m’impliquer vraiment, de choisir en apparence, seulement !
L’idéal sous-entend, bien sûr, la perfection, le mieux que tout, le meilleur et au-delà…
Voilà, je lui ai dit à la belle célibataire de cette soirée entre amis, j’ai lancé le pavé dans la mare ! Tous ces idéaux qui ont construit ma vie, celle que je suis aujourd’hui, il ne m’en reste rien.
Parce qu’un jour, je me suis sentie très fatiguée de me tordre le cou vers les hauteurs (c’est rare qu’un idéal soit en bas ;-)), de m’accrocher à cette barre toujours trop haute, qui semblait remonter plus haut à chaque fois que je m’en approchais… Un à un, je les ai laissés derrière, vendus aux enchères, lancés dans la mer…
Mais pourquoi donc… parce que mes expériences m’ont appris la confiance. Petit pas par petit pas. A ressentir chaque jour, parfois seulement quelques secondes, la joie d’être un humain comme tant d’autres, tout en étant unique, tout en étant celle-là… cela a profondément changé mon regard. Alors, homme idéal, je ne te cherche plus ! Vie idéale non plus ! Enfant idéal, quésaco ?
Idéal, ça vient bien du mot « idée » ? Oui, seulement l’idéal reste dans le champ des idées : en n’étant pas perçu par les sens, il s’éloigne sans cesse de sa concrétisation. Ah oui, idée, ça j’en ai plein. Et si on allait au cinéma ce soir ? Ou faire des crêpes ? Je sais, j’appelle mes deux amis qui ont des chiens et on se fait une virée à la rivière… c’est un peu frais aujourd’hui, canapé-lecture ? Je commencerais bien par un chocolat chaud…
Tout est possible. Oui, tout est possible. Maintenant, je me le dis. Devant chaque choix mais aussi devant chaque difficulté : tout est possible !
Que choisis-tu ?
C’est comme ça que j’ai choisi de t’accompagner, de te guider, autant vers tes ombres, les meilleures amies de ta lumière.
De porter à tes yeux quelques poussières d’étoile de la vie qui te porte… de t’indiquer la direction, le chemin parfois escarpé, d’être toi. C’est le meilleur que je te souhaite, vraiment.
Avec Joie ! Namaste
Michèle